"Olivier ! Tu m'as fait peur !",
"Olivier ! Tu m'as fait peur !", chuchotai-je en ouvrant la fenêtre, le coeur tremblant. Olivier sauta lourdement sur le sol et s'effondra sur mon lit. J'étais partagé entre la joie de le voir et une appréhension certaine qui me serrait l'estomac.
Un coup de tonnerre soudain me fit encore sursauter. Il pleuvait désormais des trombes.
Je filai en vitesse à la salle de bain et tendis une serviette à Olivier pour qu'il se sèche les cheveux.
"Ça va ?"
Il leva les yeux vers moi. Rougis de larmes, ou était-ce la pluie ou encore autre chose que j'ignorais.
"T'as pas une bière ? Ou un Whisky ?"
Il s'alluma une cigarette et me tendis le paquet. J'en attrapai une et tirai une longue bouffée.
"Bouge pas, je descends. Ça fait chier, mon oncle est en bas avec ma mère.
- Yvon ?
- Tu le connais ?!"
Je ne lui en avais jamais parlé. Je marquai un temps d'arrêt puis descendis les escaliers.
Mon père était rentré. Il semblait aussi maussade que moi, et surtout désagréablement surpris de trouver encore son frère à la maison. Je traversai rapidement le salon pour l'embrasser et filai en vitesse à la cuisine avant de remonter avec deux bières.
J'eus à peine le temps d'entendre les premiers mots de mon père à mon oncle :
"Qu'est-ce que tu es encore venu chercher ?"
Les éclairs striaient le ciel par éclats réguliers. La pluie lourde s'abattait de toutes ses forces sur la maison. L'air se faisait oppressant.
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