Je sortis de la discothèque sans regarder si José
Je sortis de la discothèque sans regarder
si José me suivait. Arrivé sur le trottoir, je respirai profondément,
cherchant en vain un peu de fraîcheur dans la moiteur de la nuit.
"Ça ne va pas ?"
José était à mes côtés, l'air inquiet.
"Non,
c'est rien, ça va... j'ai eu des bouffées de chaleur, je me sentais pas
bien et il fallait que je sorte. Tu sais, je suis debout depuis quatre
heures ce matin..."
Une fois en voiture, j'ouvris grand la vitre
pour laisser entrer le vent de la nuit. Nous étions sortis de la vile
et je retrouvai avec soulagement les champs à perte de vue.
"Excuse-moi, je t'ai gâché ta soirée...
- Non non, ne t'en fais pas... j'y vais presque chaque semaine de toute façon, c'est toujours pareil à force. Ça t'a plu ?
- Je sais pas. Oui et non. J'aime pas trop la musique.
- Attends, t'as dansé comme un taré !"
Je ris de moi-même.
"C'est vrai, oui... on dira que c'est l'alcool..."
La voiture ralentit puis s'arrêta devant chez moi. José coupa le moteur et se tourna vers moi.
"Tu vas faire une grasse matinée demain, tu l'as bien méritée...
- Oh oui, je ne vais pas me priver... Merci beaucoup en tout cas, je suis vraiment content d'avoir passé cette journée avec toi.
-
De rien ! Merci à toi ! N'hésite surtout pas à me rappeler si t'en as
envie. Ou si tu veux sortir en boîte !", ajouta-t-il en me faisant un
clin d'œil.
"On verra ça... merci."
Il me passa délicatement la main sur la joue et se pencha en avant pour m'embrasser doucement au creux de l'oreille.
"Allez, au lit, petit coquin !"
Je me précipitai sous la douche avant de me jeter sur mon lit. Vidé comme jamais, je sombrai immédiatement dans le sommeil.