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Quartier proche
15 mai 2005

Peu à peu, mes yeux commencèrent à distinguer

Peu à peu, mes yeux commencèrent à distinguer vaguement les silhouettes attroupées tout autour de moi, mais leurs visages restaient impénétrables. Ce n'étaient que des corps mouvants. L'un d'entre eux, certainement le premier qui m'avait abordé, se pressait tout contre moi, me caressant le torse, et continuait de m'embrasser dans le cou en soupirant fortement. Il m'agaçait. Je tentai de le repousser, mais mon geste ne fit visiblement que l'exciter davantage. Il s'accroupit devant moi pour prendre mon sexe dans sa bouche. Partagé entre le plaisir et l'agacement, je posai ma main sur sa tête et lui attrapai les cheveux. Ma main hésitait entre lui tirer la tête en arrière pour le faire cesser et le maintenir ainsi pour l'inviter à poursuivre. D'autres mains se promenaient sur mon corps et un souffle vint me caresser l'oreille.
Je commençai à suffoquer. D'un geste sec, je tirai en arrière la tête de l'homme agenouillé devant moi et me baissai pour relever mon pantalon. Deux mains puissantes se posèrent alors sur mes hanches, et une autre m'attrapa par les cheveux au niveau de la nuque. Je remontai et reboutonnai rapidement mon jean puis essayai de me relever. Une forte pression sur ma nuque me contraint à rester courbé en avant. Celui qui me maintenait par les hanches se pencha sur moi, dans mon dos.
"Tu vas pas partir comme ça, hein ?"
Je me dégageai de son emprise et repoussai celui qui se tenait devant moi.
"Non, j'ai pas envie." Fouillant dans mes poches, je cherchai mon briquet en essayant de me diriger vers la sortie. Je me frayai un chemin à travers ces corps entremêlés. Visiblement, l'un des deux m'avait suivi et tentait de me retenir par l'épaule. Je m'arrêtai et levai mon briquet à hauteur de visage. Une étincelle, suivie d'une flamme qui s'éteignit aussitôt, me fit brièvement apercevoir un visage, comme dans un éclair. Il me sembla reconnaître le visage de Nicolas.
Je me précipitai dans le couloir et débouchai dans la salle de danse. José, le serveur et le patron du restaurant dansaient au milieu de la piste. José me fit un grand sourire mais se ravisa aussitôt.
"Qu'est-ce qu'il y a ?
- On peut rentrer, s'il te plaît ?"

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