Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Quartier proche
30 avril 2005

Une de ces lentes après-midi d'été, alors que je

Une de ces lentes après-midi d'été, alors que je tentai de trouver le sommeil dans la semi-obscurité de ma chambre, je me remémorai cette longue nuit de septembre qui m'avait vu perdre pied, dépassé par une situation qui m'avait complètement échappé.
Le comportement d'Olivier ce soir-là aurait dû sonner en moi comme un signal, un indice évident de son mal-être. Mais préoccupé comme je l'étais par mes propres questions, pourtant tellement plus abstraites et floues, et déconcerté par ce qui se jouait en bas entre mes parents et mon oncle, je n'avais pas essayé de comprendre quoi que ce soit. J'avais eu peur, et cette peur m'avait paralysé, pétrifié. Je regrettai de n'avoir pas saisi l'occasion pour tendre la main à Olivier, trop troublé par son comportement que je ne comprenais pas. Ce n'était pas son comportement qu'il m'aurait fallu essayer de décrypter, mais bien ce qui le motivait. Comme les prisonniers de la caverne, je n'avais regardé que les ombres qui dansaient sur le mur au lieu de chercher à savoir d'où elles venaient vraiment. J'avais échoué à tenter de comprendre Olivier, trop concentré sur mes propres doutes, et son départ avait laissé cette question en suspens.

Je n'arrivais pas à m'endormir, la chaleur se faisait étouffante. Le silence dehors, ces questions en moi et cette impression d'être tellement loin du monde. Ce travail abrutissant, ces journées qui s'écoulaient sans laisser de traces autres que celle d'une vague réflexion, juste illuminées de quelques lectures... tout cela me pesait. Je m'y complaisais pourtant, attiré par ce gouffre de torpeur qu'ouvrait sous mes pieds cet été de solitude. Car je pensais que cela ne durerait pas. Car je voulais savoir jusqu'où j'étais capable d'aller dans le renoncement.



Publicité
Commentaires
Archives
Publicité
Publicité